GARAIZABAL Juan, sculpture

Parce qu’un artiste n’a pas la liberté́ de choisir un autre type de vie. Créer prend la forme d’une obligation ontologique. De plus, mon travail s’inscrit dans les espaces publics. Or ils sont très rares, on doit donc avoir vraiment conscience du luxe offert. Car c’est un luxe de pouvoir jouer avec l’espace public, les matériaux, les gens qui passent. Il faut bien savoir ce que l’on fait, et essayer d’avoir le minimum d’impact négatif sur le lieu qu’on va investir. On doit être sûr d’être efficace, y compris sur le plan économique, c’est-à-dire qu’on absorbe un minimum par rapport à ce qu’on va créer. Si on utilise de l’or pour créer une œuvre sans intérêt, la valeur ajoutée est nulle. Si on prend du béton en poudre, quelques morceaux de bois recyclé, et qu’on crée quelque chose de beau à partir de matériaux laids, c’est de la valeur ajoutée. Travailler au minimum, c’est ma façon de juger que je mérite ma profession de sculpteur. Juan Garaizabal


Biographie

Né à Madrid en 1971, Juan Garaizabal vit son premier choc esthétique à l’âge de huit ans à Paris avec sa mère, en découvrant notamment le quartier latin, qu’il qualifie de « beauté́ suprême ». Présage, sans doute, d’une jeunesse passée dans la Ville Lumière à partir de dix-neuf ans, sur une péniche qu’il loue avec un ami au Trocadéro, puis près de la Bastille.

Entre-temps, de ses douze ans à dix-sept ans, le jeune Juan a étudié à l’Académie de dessin IB 67 de Madrid, y caressant le rêve d’intégrer les Beaux-Arts de Paris. La vie en décide autrement : le futur artiste conceptuel y entreprend finalement une carrière dans les affaires européennes, un complément en management international nécessaire à sa carrière artistique à venir.

Le goût du voyage lui reste : celui qui se dit « dans l’art à travers l’aventure avant tout » traverse le continent africain entre 1998 et 2007, réalisant un voyage en plusieurs étapes à bord d’un camion utilitaire tout-terrain, accompagné de ses proches. En 2000, il découvre que la sculpture publique peut être une discipline à part entière en voyant le parc de Chillida-Leku, près de Hernani (Guipúzcoa) – cet espace où les visiteurs zigzaguent entre les sculptures « comme dans une forêt » (Eduardo Chillida). L’événement fait office de catalyseur pour ses interventions sculpturales dans le paysage. S’ensuivront nombre d’installations publiques aux quatre coins du monde, à Valence (2006), Bucarest (2007), Berlin (2012), Venise (2013), Palmyre (2015), Miami (2016), Washington (2017) ou Shanghai (2020), et destinées à remplir des vides urbains qui ont une importance historique ; ses Memorias Urbanas.

En parallèle de ces structures entrelacées d’acier illuminé, il imagine de petits artefacts à valeur mémorielle, et emploie des matériaux bruts tels que le bois, le béton ou la brique pour les réaliser – le geste écologique étant au centre de sa pratique. L’artiste a recours à des techniques comme la forge, la menuiserie, l’électricité, le modelage et la maçonnerie.

Depuis 2008, il partage son temps entre son atelier principal de Berlin et ceux de Madrid et Miami. Le citoyen du monde qu’est Garaizabal parle espagnol, anglais, français, allemand et chinois.

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Dernières expositions majeures (sélection)

2021 Vases des Tuileries, Fondation Prince Albert II de Monaco, Monaco
Memoria Urbana of the Lost Tuileries, Place du Louvre, Paris
Juan Garaizabal, Solo Show, Espace Art Absolument, Paris
Juan Garaizabal, Solo Show, Bogéna Galerie, Saint-Paul de Vence
Juan Garaizabal, Biennale de la sculpture internationale de Saint-Paul de Vence, Saint-Paul de Vence

2020 Art Paris avec Bogéna Galerie + Public Space, Paris
Arco, Madrid, Espagne
Zona Maco, Mexico, Mexique
Palm Beach Modern and Contemporary Art avec Bogéna Galerie, Palm Beach, États-Unis

2019 Art Miami avec Bogéna Galerie, Miami, États-Unis
En la Memoria, Galerie Álvaro Alcázar, Madrid, Espagne
Korean Cultural Center of Madrid, Madrid, Espagne
Arco, Madrid, Espagne

2018 Arco, Espacio Especiales + Galerie Álvaro Alcázar, Espagne
Retrospective Solo Show, Ars Málaga Museum, Espagne

2017 Art Miami, ArtscapeLab, Miami Art Week, États-Unis
Picasso, La Estela Infinita, exposition collective, Galeria Municipal de Puebla, Espagne
Nature as Architecture, exposition collective, Roberto Polo Gallery, Bruxelles, Belgique Opulent Landscapes, exposition collective, Monaco
Solo Show, De Buck Gallery, New York, États-Unis

2016  Arco, Madrid, Espagne
Art Miami, Galerie Álvaro Alcázar, Miami, États-Unis

2015 Conde Duque Museum, Madrid, Espagne
Art Miami, Galerie Álvaro Alcázar, États-Unis
EXPO Chicago, Galerie Álvaro Alcázar, Chicago, États-Unis

2014 Exhibition, Museo Conde Duque, Madrid, Espagne
Art Miami, Galerie Álvaro Alcázar, États-Unis
Arco, Galerie Álvaro Alcázar, Madrid, Espagne
EXPO Chicago, Galerie Álvaro Alcázar, Chicago, États-Unis
Pinta London, Galerie Álvaro Alcázar, Londres, Royaume-Uni

2013 Pulse Contemporary Art Fair, Miami, États-Unis
Memoria del Giardino, 55e Biennale de Venise, Collateral Event, Italie
EXPO Chicago, Galerie Álvaro Alcázar, Chicago, États-Unis
Arco, Solo Objects, Galerie Álvaro Alcázar, Madrid, Espagne

2012 JUST MAD MIA 2012, Contemporary Art Fair, Galerie Álvaro Alcázar, Miami, États-Unis Pinta NY, Galerie Álvaro Alcázar, New York, États-Unis
EXPO Chicago, Galerie Álvaro Alcázar Gallery, Chicago, États-Unis
Photoespana, Galerie Álvaro Alcázar, Espagne

2011 DOX Centre for Contemporary Art, Solo Show, Prague, République tchèque
Böhmische Bethlehemskirche Project, Galerie Weekend, Artist’s studio, Berlin, Allemagne

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Installations publiques

2020 Fragment of The Temple, Tolède, Espagne
Ever Time Gate, Shanghai, Chine

2019 La Memoria del Tiempo, Arco, Madrid, Espagne
Planet Sculptures, Berlin / Madrid, Allemagne / Espagne
San Martin Gate, Hay Festival, Ségovie, Espagne

2017 Lighthouse Stairway and Lighthouse Door, Washington, États-Unis

2016 Habana’s Balcony sculpture, Miami, États-Unis
First Model Bethlehemskircher, Godaedo, Corée du Sud

2013 Memoria del Giardino, Venise, Italie

2012 Memoria Urbana, Berlin, Allemagne

2011 Archives Stairway, Connecticut, États-Unis

2007 Uranus Area, Bucarest, Roumanie

2006 Bosque de Flores, Valence, Espagne

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Principales collections d'art

- MOCA, Los Angeles, États-Unis
- CIFO Collection, Miami, États-Unis, et La Havane, Cuba
- MANA Contemporary, New York et Chicago, États-Unis
- Brillembourg Sculpture Park, Maryland, États-Unis
- Qatar Foundation, Doha, Qatar
- Godaedo Sculpture Park, Godaedo, Corée du Sud
- DOX Centre, Prague, République tchèque
- IVAM, Valence, Espagne
- Jacqueline Drake Collection, Palm Beach, États-Unis
- Tanya Capriles Collection, Miami, États-Unis
- Blake Byrne Collection, Los Angeles, États-Unis
- Pia Capriles Collection, Madrid, Espagne
- Marta Fisher Fernandez Collection, Miami, États-Unis
- Tiqui Atencio Demirdjian Collection, Londres, Monaco, New York
- Guillermo Caballero Luján Collection, Valence, Espagne
- Peter Raue Sammlung, Berlin, Allemagne

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L'art de la métamorphose, par Bogéna Gidrol

L’art est un reflet de notre temps, de nos sociétés, de l’évolution de la pensée, de la politique, de l’économie... L’artiste a permis à l’humanité de rêver, d’éprouver du plaisir, de se révolter, de se transcender. C’est un passeur de notre humanité, des passions, des colères, des peurs qui nous bouleversent et nous font avancer, un témoin de notre condition, représentant les malheurs et les joies qui font le récit de nos vies. Je me suis reconnue dans les œuvres de Juan Garaizabal, dans son travail sur l’architecture en général au cours de notre histoire, étant moi-même architecte, mais aussi dans sa démarche transitionnelle qui lie le passé, le présent et l’avenir. Je soutiens avec conviction son travail consistant à faire revivre des bâtiments disparus, chargés d’histoire, tout en utilisant des techniques actuelles permettant de préserver les ressources et de minimiser leur impact sur l’environnement. L’exposition de Juan Garaizabal à la Fondation du Prince Albert II de Monaco a été organisée dans cet esprit. En effet, depuis le 22 avril 2020, jour du 50e anniversaire du « Earth Day », une campagne a commencé symboliquement avec un message d’espoir de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco sur le monde d’après. Nous avons tous un rôle à jouer pour l’avenir de la Terre et de ses habitants, la fragilité de notre ancien système ne permettant plus un équilibre entre l’Homme et la Nature. Juan Garaizabal a toujours été un humaniste, engagé pour la planète et il s’ancre naturellement dans cette nouvelle génération d’artistes qui se tournent vers une transition nécessaire. Ses œuvres There is no Planet B et Memoria del Vidrio, sculptures liées au recyclage du plastique et du verre, en sont des exemples. Il travaille actuellement sur un projet ambitieux, de plus grande ampleur visant à fusionner préservation des espaces marins et démarche créative. Chacune de nos actions laissant une trace sur notre Terre, une prise de conscience collective nous emmènera vers une renaissance, un monde plus propre et plus beau. L’art, tel un prisme, nous laisse entrevoir ce monde en métamorphose...

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