GAYO Felipe, peinture, collage, Artiste permanent de la Galerie Capazza depuis 1997

"Felipe Gayo, après avoir été longtemps musicien en Espagne et aux Etats-Unis, revient à ses racines du sud de la France des années 70.
À partir de cette époque, le son, le rythme, les intervalles, les silences, se métamorphosent en clartés, lueurs, blancheurs, particules et c’est ainsi que la géométrie devient le véhicule de son étonnement.
Il tente d’extraire les mystères de la matière, patiemment et avec passion. Son art est peut-être du côté de cette littéralité, de cette algèbre, de cette abstraction sensuelle chère à Roland Barthes.
Ses matériaux sont le bois, le carton, les enduits et les blancs acryliques.
Les œuvres modulaires de Felipe Gayo nous montrent cette constante quête de l’esprit pour le désir de l’ordre.
La structure de son travail est totalement intégrée dans un équilibre exquis entre forme et contenu. L’objet, son matériau et son sens profond sont unifiés et inséparables. Cependant, l’harmonie qui s’en dégage repose sur une grande exigence car la moindre faille pourrait déséquilibrer tout l’édifice. L’artiste a choisi de cheminer le long d’une voie très étroite surplombant un immense abîme.
Ainsi le spectateur peut méditer sur ces œuvres et accéder à certaines parties du cerveau difficilement atteignables autrement.
Ces structures semblent avoir un système d’intervalles qui rappellent ceux que l’on trouve dans la musique. On pourrait, en effet, appliquer les mêmes principes de composition à ces sculptures et œuvres murales tridimensionnelles.
Le son visuel crée des résonances dans la conscience qui se répètent indéfiniment, peut-être comme dans l’effet Mandala des géométries totémiques. Il y a décidément une qualité spirituelle dans toute cette œuvre, mais c’est de la recherche de nos aspirations les plus contemporaines dont il s’agit ici.
Dans la redéfinition sans cesse renouvelée de l’Histoire de l’Art, Felipe Gayo fait avancer le  glacier."



Ralph Gibson
New-York City
Janvier 1995




Les géométriques de Felipe Gayo


"Chaque œuvre de Felipe Gayo dit l’Exigence, la Rigueur et la Beauté. Elle introduit sous notre regard des vérités qui se dissimulent d’ordinaire et nous prouvent que, derrière les apparences, règnent les lois qui nous gouvernent.
 La science physique la plus avancée nous apprend que, à l’origine de l’Univers, au moment du « grand Bang » - il y a sans doute 15 milliards d’années - la force qui a déterminé l’expansion des mondes et qui avaient la dimension d’une tête d’épingle et une puissance inouïe, a , en explosant, brisé la Symétrie Parfaite qui la constituait.


La matrice de cette perfection est demeurée dans chaque atome - comme un signe holographique - qui autorise toutes les combinaisons et toutes les structures de la Matière et de la Vie - les Etres et les Choses - et explique le déroulement de l’évolution, comme Expansion des galaxies.
Nos plus grands philosophes, depuis Anaximandre, Héraclite, Démocrite,Parménide,Pythagore et Platon, ont eu les intuitions que la science vérifie aujourd'hui. Mais les idées ne trouvent leur valeur que démontrées par les sens et la Raison. Le rôle des Artistes est d’être comme des explorateurs, à la pointe de la recherche, qui ramènent dans leur filet les pépites des vérités capables de nous faire vivre.


Felipe Gayo est de cette race d’inventeur superbe, dont les créations fascinent, par la force des mouvements et la qualité d’éternité qu’elles diffusent.


Regardez bien - « les géométriques » de Felipe Gayo - ses étonnantes constructions composées avec de si fragiles éléments. On pourrait croire qu’un souffle va les disperser ! Elles ont, en réalité, la puissance de l’Absolu ! Ses allumettes, ses bâtonnets, ses épingles, composent les triangles magiques et les figures, de l’Intelligence et de l’Imaginaire, d’une géométrie parfaite, celle de l’Harmonie des sphères et des musiques de Bach.


Lorsque Vasarely et Agam firent leur entrée sur la scène de l’Art - et avec quel succès - ils n’avaient pas, l’un et l’autre, une source d’inspiration plus riche et une qualité plus affirmée que celles de leur cadet d’aujourd’hui dont l’originalité et le talent vont devenir un style que notre époque n’oubliera plus."


André Parinaud, août 1991




Les harmonies du monde


           "Un univers d’ordre et de construction ? Sans doute, mais à résumer ainsi son travail, le risque est grand d’enfermer ce créateur dans le carcan mathématique. De l’enrôler dans l’armée des chiffres et des calculs, qu’il sert pourtant à merveille et de le réciter, lui, son nombre 9 et ses multiples, dans une prison dont la clé pourrait être le nombre d’or.



« J’aime ce que font aujourd’hui les scientifiques et ce que cherchaient hier les théologiens », dit-il.



Il n’est évidemment pas au bout de l’achèvement des cycles et de la mise en ordre finale. Mais la voie profonde, celle de la réflexion, est bien royalement ouverte.


Peut-on rappeler, pour mémoire, que Gayo fut une belle partie de sa vie, guitariste flamenco réputé, c'est-à-dire au service d’un art codifié des rythmes.


Après les polyèdres et les cubes platoniciens de ses dernières expositions, le voici lisant d’autres manières les harmonies du monde, cherchant des flux et des rythmiques, jouant au jeu des particules et photons, composant des moucharabieh immaculés qui introduisent d’improbables dialogues.


Au-delà de ces dentelles mathématiques, foisonnement de signes, on retrouve tantôt l’épiderme de la terre, ses folies et ses miracles, tantôt des constructions extrêmes, qu’habille le blanc, son unique couleur-vérité.


Au travers de ces mises en pages, découpes ou cartons biseautés, marges qui préservent de l’univers ou énigmatiques légendes (l’art de Gayo est aussi un art écrit), filtre une authentique poésie. Devant tant d’accomplissement (« tout est nombre »), on ne se demandera pas, comme pour les petites mains introduisant l’erreur dans les tapis orientaux, si Dieu est parfait. Simplement on admirera les quêtes inclassables et l’éthique intransigeante de Felipe Gayo.


À suivre en silence, selon l’humeur de la lumière du jour."


Jacques Gantie, mai 1994

Biographie & expositions

1936 - 2018


Années 50
- Etudes musicales à Paris, Madrid et le Sud de l’Espagne.

Années 60
- Périple aux Etats-Unis qui durera 15 ans.
- Soliste au Greenwich Village et à Broadway.
- Intense participation au renouveau des années 60.

Années 70
- Membre du « New-York Electric String Ensemble ».
- Compositions musicales.
- Voyage à la Jamaïque, rencontre avec la musique reggae.
- Publication à Paris d’une œuvre pour deux guitares « Maté ».
- Retour dans le Sud de la France.
- Recueil de lithographies préfacé par le philosophe Aimé Michel.
- Exposition « L’Essentiel », Paris.

Années 80
- Retraite en Dordogne, terre des ancêtres par excellence.
- Etude des corps parfaits platoniciens.
- Exposition de polyèdres (terre cuite) au Cloître de Saint-Emilion.
- Dernier concert à Rouen en compagnie du Duo Fontanarosa et d’A. Lagoya.

Années 90
- Retour dans la région de Vence.
- Salons d’Art Contemporain, Menton et Monte-Carlo.
- Biennale varoise de Brignoles.
- Fondation E. Hugues, Vence.
- Fondation Sophia-Antipolis.
- Salon des Arts de la Rue, Grand Palais, Paris.
- Chapelle des Pénitents, Vence.
- « Ceramica oggi », Bordighera, Italie.
- Galerie Catherine Issert, Saint-Paul de Vence.
- Fiac 95, Galerie Catherine Issert.
- Francfort 96, Galerie Claude Samuel.

1997
- Galerie Lilo Marti, Saint-Paul de Vence.

1998
- Galerie Capazza, Nançay.
- Espace Cardin, Paris, Galerie Capazza.
- Alliance Française de Bologne, Italie.

1999
- Rencontres d’Art, Musée Ingres, Montauban.
- Rencontres d’Art, Musée de Pau.

2000
- Espace Saint-Cyprien, Toulouse.
- Rencontres d’Art, Musée Ingres, Montauban.
- Rencontres d’Art, Musée de Pau.
- Galerie Lilo Marti, Saint-Paul de Vence.
- Rétrospective de la Galerie de la Salle, Château de Carros.

2001
- « Un double regard », recontre d’art, Cathédrale Saint-Etienne, Cahors.
- Création d’un environnement pictural pour le concert de l’Institut International de Musique Elecrtoacoustique de Bourges, Galerie Capazza.

2002
- Galerie Alain Couturier, Nice.
- Rencontres d’Art, Musée Ingres, Montauban.
- Galerie Moscato, Aix-en-Provence.

2003
- Rencontres d’Art, Musée Ingres, Montauban.
- « Le monde blanc », Abbaye de Beaulieu en Rouergue.

2004
- St’art, Foire Internationale de Strasbourg, Galerie Capazza.

2005
- Eros, Galerie Capazza, Nançay.

2006
- Galerie Capazza, Nançay.

2007
- X vu par, Galerie Capazza, Nançay.

2008
- Noir et blanc, Galerie Capazza, Nançay.

2009
- Les Fondamentaux Plastiques, Galerie Capazza, Nançay.

2010
- On the road again, Galerie Capazza, Nançay.

2011
- À fleur de peau, Galerie Capazza, Nançay.

2012
- Matières à réflexions, Galerie Capazza, Nançay
Art Elysées, foire d’art contemporain, Paris.

2013
- Rendez-vous au lieu de la transformation, Galerie Capazza, Nançay.

2014
- Naturalisme intégral, Galerie Capazza, Nançay.

2017  Exposition personnelle, Galerie Capazza, Nançay
Il est grand temps de rallumer les étoiles, exposition collective, Galerie Capazza, Nançay

2018  Miroir des Sentiments, exposition collective, Galerie Capazza, Nançay

2019  Re-Naissance(s), exposition collective, carte blanche à la Galerie Capazza, Hôtel Gouin, Tours

2020  Le torse d’une femme à la pureté d’un vase, grands courbes simples d’un fruit désiré, Parcours d’art contemporain autour d’Auguste Rodin, 1 exposition, 5 lieux, exposition collective, Galerie Capazza, Nançay

 

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Carrés de Silence

Leur apparente complexité répétitive
inciterait-elle l’esprit à retrouver
une sorte de calme intérieur ?
Jardin zen,
« Kare-sansui », terme japonais :
Là, où l’eau coule sans couler.
Carrés de silence
peut-être
Là, où la multiplicité disparaît sans disparaître.

Felipe Gayo

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